LA LETTRE DU MOIS DE MARS DU PRESIDENT NATIONAL DE L’UNC
LE MOT DU PRESIDENT
Chers Présidents et amis,
A l’occasion de cette « Actu du Président, », je souhaite revenir sur la façon dont a été traité au sein
de l’UNC, par les différents acteurs concernés, le rapport Stora sur les questions mémorielles portant
sur la colonisation et la guerre d’Algérie en vue de s’inscrire « dans une volonté nouvelle de
réconciliation entre les peuples français et algérien » (sic), dans le cadre de la préparation du 60e
anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, en 2022 et vous faire part de mes commentaires.
Depuis le début de l’année 2021, nous étions dans l’attente de la publication de ce document
commandé en juillet 2020. Représentant l’UNC au sein du comité national d’entente, j’avais assisté
à l’audition de Benjamin Stora par cette instance, mais il n’avait pas vraiment dévoilé le contenu de
son rapport, en réservant bien évidemment la primeur au président de la République.
Le 20 janvier 2021, l’historien français Benjamin Stora remet à Emmanuel Macron son rapport
sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Aussitôt, la « Task Force » de l’UNC se met en mouvement.
Même si les journaux publient de larges extraits de ce rapport, il importe de se procurer le texte
initial pour se faire soi-même sa propre opinion ! C’est chose faite dès le 21 janvier par le directeur
et adressé au comité consultatif action civique et mémoire. Dès le 24 janvier, son président, très
réactif, rédige une première analyse de ce rapport de 140 pages, alors que dans le même temps, le
directeur constitue un dossier de presse regroupant toutes les réactions et analyses sur ce rapport.
Le 25 janvier, l’UNC diffuse un communiqué de presse, faisant connaitre ses premières
appréciations. Sans tomber dans la démagogie et l’excès-depuis plus de 100 ans, la crédibilité et la
respectabilité de l’UNC procède de son sens de la mesure-, il s’agit d’un premier tri objectif et sans
tabou, entre les 25 propositions de ce rapport.
Le 31 janvier, le comité consultatif action civique et mémoire me remet une analyse exhaustive
et argumentée. Ce document très complet, diffusé à toutes les fédérations départementales, donne
lieu à une synthèse adressée à Madame Geneviève Darrieussecq, ministre auprès de la ministre des
Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, et à un article de presse présentant la
position de l’UNC, paru dans le FigaroVox du 25 février dernier. La Voix du Combattant (numéros de
février et de mars) et le site Internet de l’UNC www.unc.fr appuient cette démarche.
F Si ce dispositif, plutôt bien synchronisé a parfaitement fonctionné – ce dont je me satisfais et j’en
remercie à tous les intervenants (membre du comité consultatif action civique et mémoire, le
directeur, la rédactrice en chef de La Voix du combattant)- il est maintenant essentiel que toutes les
fédérations départementales et les associations locales s’impliquent, si ce n’est déjà le fait, pour
relayer les arguments de l’UNC dans la presse locale et surtout auprès de leurs parlementaires –
députés et sénateurs – car les mois à venir et la période électorale qui se profilent ne vont pas
manquer d’alimenter ce douloureux sujet. Le président de la République, chef des Armées, le 2 mars
dernier, a reconnu que l’avocat et membre du FLN Ali Boumendjel avait été « torturé et assassiné »
par l’armée française pendant la guerre d’Algérie en 1957, ceci sans aucune réciprocité du
gouvernement algérien sur les exactions du FLN. Cette déclaration s’inscrit bien, contrairement à ce
qui est avancé au plus haut niveau de l’État, dans un processus de « repentance » et « d’excuse » mais
sûrement pas dans un processus d’apaisement ! Il ne s’agit pas d’un acte isolé.