LA LETTRE DU PRESIDENT NATIONAL DE L’UNC – N° 82 – MAI 2023
LE MOT DU PRÉSIDENT
Assemblée générale statutaire
Intervention du président national après la présentation du rapport moral
« […] Je vais maintenant poursuivre par quelques réflexions actualisées, car ce rapport que je viens de vous présenter est, pour ainsi dire, un arrêt sur image à la fin décembre 2022, et depuis, les choses ont bougé et bougent encore – l’UNC, c’est en quelque sorte le mouvement perpétuel ; je souhaiterais vous livrer quelques constats et vous faire en un point de situation.
Et en tout premier lieu, je voudrais vous féliciter tous pour votre présence nombreuse qui […] atteste d’une forme de revitalisation de notre fonctionnement démocratique.
Vous le savez, notre dernière assemblée générale ne s’est pas déroulée de façon nominale pour rester pudique ; je gage que les évolutions de notre règlement intérieur vont pallier les défaillances constatées. Mais j’ai aussi acquis la conviction qu’un règlement intérieur ne doit pas être une écriture figée dans le marbre. Il doit pouvoir évoluer pour s’adapter aux nouvelles situations et au retour d’expérience, dès lors, et c’est la condition sine qua non, qu’il ne contrevient pas à l’esprit de la loi que sont les statuts.
Je voudrais revenir sur la journée des départements que nous avons organisée début février. Je crois qu’elle a été appréciée car elle a permis l’échange et la transmission de l’information de façon dynamique et vivante. Je pense qu’il y a une vraie complémentarité entre le temps de rencontre qu’offre ce type de journée et une assemblée générale dont vous connaissez la densité du programme et qui, de fait, limite la possibilité de dialogue. Je vous propose donc d’en maintenir le principe mais, dans la temporalité, de l’accoler à l’assemblée générale, la veille, ce qui financièrement sera transparent pour vous. Je ne souhaite pas que ce soit une duplication du contenu de ce que nous avons fait au mois de février.
Je vous propose donc, cette fois-ci, de vous donner la parole autour de deux thèmes, qui pourraient être, pour le premier, le recrutement, et pour le second, la recherche de convergence ou de rapprochement avec d’autres associations. Ce dernier point est l’objet d’une demande récurrente et lancinante des ministres. Je pense que pour chacun des sujets, il faudrait un département pilote qui rassemblerait ceux qui souhaitent s’impliquer dans ce travail, dont la coordination serait assurée par un administrateur national, sachant qu’au niveau national, je mène la même démarche auprès des autres présidents d’association. Il faut donc, et ce sera le rôle du coordinateur, que nos travaux respectifs soient phasés et mis en cohérence.
Je voudrais à nouveau vous confirmer notre visibilité bien réelle dans le monde combattant, en témoigne l’interview que va nous donner le ministre des Armées dans La Voix du Combattant. Je ne reviendrai pas sur mes rencontres, je vous en rends compte en vous faisant parvenir mon agenda.
Je souhaiterais faire un focus sur la réserve : vous savez qu’il y une montée en puissance du dispositif réserve voulu par le président et inscrit dans la loi de programmation.
Nous avons rencontré le secrétaire général de la garde nationale, qui a été très attentif à notre organisation et, en particulier, à notre maillage territorial qui pourrait l’aider dans la montée en puissance du dispositif réserve : 100 000 réservistes, à l’échéance de la loi de programmation.
Il nous a proposé de mener des réflexions communes afin d’établir des partenariats : nous allons bien sûr donner suite et je confierai le montage de ce dossier à un administrateur national.
Madame Françoise Dumas, ancienne présidente de la commission de la défense de l’Assemblée nationale participait à cette rencontre en tant que conseillère spéciale. Madame Dumas m’a confié avoir été très intéressée et même touchée par notre engagement. Nous avons établi une relation privilégiée avec elle, et c’est tant mieux, car il faut savoir qu’elle a un réseau impressionnant, dont le président de la République, qu’elle peut appeler à tout moment. Elle nous a dit souhaiter adhérer à l’UNC […].
Je vous ai fait parvenir avant-hier le plan blessés élaboré par le ministère des Armées. Une idée force et deux chantiers. L’idée force : que la seule préoccupation du soldat soit celle de se soigner et de se reconstruire et, pour ce, deux chantiers : simplifier tout d’abord les démarches et le suivi pour un meilleur accès aux soins, afin que le parcours du blessé ne soit plus synonyme d’un parcours du combattant solitaire ; renforcer ensuite l’accompagnement du blessé et de son parcours dans la durée en y intégrant notamment les familles ; enfin, la reconnaissance de la blessure psychique comme une blessure à part entière.
Là encore, notre maillage territorial est un véritable atout dans la mise en œuvre de ce projet car nous avons un véritable quadrillage national qui nous procure une capacité de proximité que n’ont pas les acteurs étatiques.
Cette notion de maillage territorial est une caractéristique forte que découvrent souvent mes interlocuteurs lorsque je présente l’organisation de l’UNC, car, je le rappelle, nous sommes 160 000 adhérents, unis comme au front, au sein d’une fédération, avec le degré de liberté, de capacité d’initiative et d’adaptation que ce type d’organisation confère à ses membres, mais en restant groupés dans une cohérence de pensée et une unité d’action. Nous sommes « UNC à tous les étages ».
Notre organisation sur trois niveaux, national, départemental et local, épouse le découpage politico- administratif de la France et nous positionne, chacun à notre échelon, en interlocuteurs privilégiés, identifiés et reconnus de l’Etat, des gouvernants, des élus et des autorités administratives et militaires. C’est, en quelque sorte, la stratégie du « mille-feuilles » que j’ai déjà évoquée.
Enfin notre composition, forte de la diversité de ses catégories, constitue une richesse, une visibilité qui, en nous conférant une représentativité à « large spectre », nous pare d’une légitimité avérée pour porter et défendre les nobles causes qui sont les nôtres auprès de nos concitoyens, nos autorités politiques et étatiques, locales et nationales.
Je puis vous assurer que ces caractéristiques interpellent nos interlocuteurs qui n’imaginaient pas le potentiel d’action et la force de frappe que représente notre association.
Alors continuons dans cette voie, continuons à rayonner, influencer et, pour ce, communiquer.
Et dans le domaine de la communication, nous avons ajouté une flèche à notre arc en nous dotant d’une caméra qui va nous permettre une dynamique de communication à la fois en interne et d’intégrer le monde des réseaux sociaux, en la matière You Tube, à travers un plan de communication en cours d’élaboration.
Je tiens à remercier et féliciter Florent Ménier qui est notre pointe de diamant en la matière, vous l’aurez bien compris. Il faut que nous soyons présents dans tout le spectre des moyens de communication.
Merci de votre attention.
Hervé Longuet Président national
